Notre périple au Cambodge :

Notre périple au Cambodge commence le 02 Janvier 2020.

Nous venons de franchir la frontière terrestre du Laos « Nong Nok Khiene », et nous approchons de la frontière du Cambodge « Tropaeng Kreal », la frontière la plus au nord du pays.

Ce passage en douane est réputé comme étant « compliqué » par les voyageurs. C’est donc avec une certaine appréhension que nous arrivons dans ce bâtiment. Etant au courant de cette mise en garde, nous avons décidé d’anticiper cette étape en faisant nos demandes de e visa plusieurs semaines auparavant. Mais… et oui il y a un mais… nous avons reçu (et donc imprimé en 2 exemplaires) 3. e. visa sur 4 ! Jade, Sabrina et Léon ont le graal 😊mais David ne l’a pas ! ☹. Pourtant, toute la procédure a été faite à l’identique, et depuis plusieurs jours nous échangeons des messages avec le siège, le règlement est déjà encaissé mais nous n’avons pas reçu le document. Bref on s’attend à des négociations interminables.

Beaucoup de voyageurs patientent les uns derrière les autres. Avec le e. visa, tout est effectivement plus simple, plus rapide et sans « frais supplémentaires » réclamés par les douaniers. Je laisse à chacun sa manière de nommer ces frais : vol ? corruption ? frais administratifs ? On nous photographie, on prend nos empreintes, et notre entrée est validée ! Pour le visa de David, c’est plus compliqué. Les douaniers ne parlent pas beaucoup anglais, alors j’y mets les mots, les gestes, montre les captures d’écran, les échanges de mails, le reçu du règlement…un sketch pour ceux qui regardent ! Ils me montrent alors que ce n’est pas de la mauvaise volonté, je suis invitée à entrer dans leur bureau et à observer leurs gestes : prendre le e. visa, et le scanner. Donc sans document, ils ne peuvent pas scanner ! Donc pas de solution !

Sincèrement, je comprends leur position, mais nous avons payé les quatre e. visas. Je vais de bureau en bureau tentant d’expliquer mon problème, certains y montrent de l’intérêt, d’autres pas le moindre.

Pour l’instant David gère les enfants : pour eux, la situation n’est pas pesante. Jadéon (Jade et Léon) se présentent à chaque voix française entendue ! Recevant beaucoup d’attention, ils discutent, jouent, rient. C’est génial ! Ils s’adaptent à la situation merveilleusement. Il est vrai, que pendant ces 2 heures de négociations, il n’y a pas eu de stress, pas de colère, nul n’a haussé le ton. ! Le passage en douane est un lieu de rencontres et d’échanges entre voyageurs, un lieu d’entraide aussi, chacun partage son expérience, donne des conseils, transmet de « bons plans ».

Au final, comme on s’en doutait, on doit faire une demande de visa sur place et payer de nouveau. Nous avons donc aussi l’expérience du visa au guichet ! Heureusement, nous avons des photos d’identité sur nous, et de quoi compléter les 2 formulaires. En revanche, nous avons quelques dollars, mais pas assez, il nous manque 7 dollars (et les euros ne semblent pas acceptés). Je propose d’aller au change, coté cambodgien puisque je suis autorisée à entrer dans le pays. Mais il se trouve à 6 Kilomètres. C’est incroyable ! En général, il y en a toujours une ribambelle à l’entrée des pays et là, il n’y en a pas ! Alors on sollicite les « européens » afin d’échanger nos euros en dollars… mais en vain. Face à la situation, les douaniers acceptent de prendre 23 dollars et 7 euros pour le règlement des 30 dollars. Évidemment, le taux de change n’est pas intéressant pour nous, mais après 2h30 de négociations… on a envie de passer à autre chose ! Et surtout on espère que le bus nous a attendu de l’autre côté de la frontière !!!

Nous sortons du bâtiment, en règle avec le gouvernement cambodgien, la chaleur est écrasante, environ 250 mètres à marcher pour atteindre le lieu de rendez-vous. Nous espérons que le mini van sera là… Nous commençons à avoir faim, seulement quelques biscuits avalés depuis ce matin, il est environ 14h. Un groupe de voyageurs est réuni sur la terrasse d’un restaurant, nous les reconnaissons, ouf ils sont encore là… le mini van n’est donc pas parti sans nous. Rassurés, nous achetons de quoi grignoter et nous rejoignons les vans selon les destinations choisies.

Nous montons dans le minivan, en direction de Stueng Traeng, la première ville en fait. Nous ne savons pas combien de temps le trajet durera, la route n’est pas asphaltée, elle est un peu chaotique même ! Les enfants s’endorment, pour eux les épreuves s’enchainent et je suis rassurée de constater à quel point ils peuvent s’adapter à toutes les péripéties du voyage.

Premier arrêt : Stueng Traeng ! Nous sommes les seuls à descendre, posés là au bord de la route…

C’est le milieu de l’après-midi, et nous allons découvrir le Cambodge dès maintenant,

Une fois délestés de nos gros sacs nous partons découvrir les rues des alentours et chercher un lieu où nous restaurer. Par ici, il semble plus difficile d’échanger nos euros en riels… difficile mais pas impossible ! Nous découvrons le marché local juste en face de notre hôtel, c’est un spectacle visuel et olfactif ! 😉

 Ici, tout se vend à même le sol. Sur un drap les légumes, les poissons (morts ou vifs), les anguilles se dandinent et même la tête de cochon ! Un étal non réfrigéré et en plein soleil 😉 Tout cela n’est pas très attirant, cependant, le sourire des cambodgiens détournent notre regard des étalages. Beaucoup de visages nous sourient, beaucoup de mains nous saluent. Ces premières heures au Cambodge nous annoncent une grande sérénité ambiante.

Stueng Traeng est une petite ville sur le bord du Mékong, elle ne présente pas un grand intérêt, elle constitue une étape pour nous qui avons le temps… et qui prenons le temps.

Il n’a pas été simple d’organiser la suite du périple, peu de touristes semblent s’arrêter ici.

La situation est comique : nous voyons un panneau indiquant « tourism center », le bureau est fermé. C’est la voisine qui tient un stand de boissons à côté qui va téléphoner à quelqu’un. En quelques minutes notre départ pour demain est organisé. En toute simplicité… en toute confiance ! Nous commençons à nous y habituer, en Asie, on se fait encore confiance.

Rendez-vous pris pour demain, 8h00 ici même ! Un minivan commun, nous déposera à Siem Reap, à 300 kilomètres.d’ici…

Nous voilà dans le minivan, nous avons réglé les 4 places, car nous découvrirons au fur et à mesure que le « tarif enfant » n’est pas très repandu au Cambodge. Mais cela ne nous contrarie pas car au moins, il ne peut y avoir de mauvaise surprise si le véhicule est complet. On trouve toujours le côté positif ! Et pourtant, il va y avoir une petite mise au point à faire au court de ce trajet, malheureusement. En effet après une 100 aine de kilomètres le chauffeur me demande de parler au téléphone avec son supérieur. « Ok no problem » ! En fait le patron m’annonce qu’il veut mettre nos bagages dans une autre voiture pour faire monter plus de personnes dans le minivan… ah non ça, ça ne va pas être possible. Nous avons réglé pour 4 voyageurs, nous avons le droit à nos 4 bagages et à nos 4 sièges, nous pouvons nous adapter pour en utiliser « mais nous ne nous séparerons pas de nos sacs ! Bref je vous passe les détails car cette conversation a été très pénible, vraiment. Nous essayons toujours d’être humbles, conciliants, tolérants et j’en passe, et là j’ai malheureusement dû évoquer la notion de l’argent pour que mon refus soit accepté. Je raccroche les larmes aux yeux, triste. La route continue ! Une route asphaltée, en très bon état, la dernière portion en travaux mais cela n’altère pas la qualité de celle que nous utilisons. Encore une surprise en arrivant à Siem Reap ! Le chauffeur arrête le véhicule sur le bord de la route, et ouvre son coffre. Il transfère nos sacs dans un autre minivan et nous dit que lui ne conduit pas dans le centre-ville, mais il ne faut pas nous inquiéter, il n’y a rien à payer en plus c’est juste un changement de véhicule… « ok no problem » (je vous passe l’anecdote de l’heure suivante).

Découvrir SIEM REAP au Cambodge:

C’est une ville en plein développement, du fait de sa proximité avec le fameux site archéologique de Angkor, elle est le point de départ de nombreuses excursions.

En effet, après avoir déposé nos bagages à l’hôtel nous partons visiter les alentours. Une succession d’enseignes internationales, de fast-food, de commerces en tous genres se succèdent. Waw ! Cela fait des semaines que nous vivons dans un rythme très calme de campagne. Nos yeux sont perdus dans toute cette agitation autour de nous, nos oreilles sont un peu perturbées par tant de bruit, nos narines essaient de repérer les bonnes adresses à retenir, et nos papilles nous conduisent vers une boulangerie française ! Oups ! Je l’avoue. Et quel délice. Il faut avouer que nous préférons les endroits paisibles, mais on reconnait aussi que l’avantage des grandes villes est celui de pouvoir acheter quelques denrées différentes !

Nous passerons 5 nuits à Siem Reap, notre hôtel est agréable et nous pouvons profiter de sa piscine pour nous rafraichir car il fait 34° par ici au mois de Janvier.

la visite du site de Angkor :

Nous avons longuement hésité,Il existe plusieurs « pass ». Un tarif à la semaine (environ 65 euros), un tarif pour 3 jours (environ 56 euros) et un tarif journalier (18 euros). Une hésitation concernant, le prix, le temps nécessaire mais surtout l’attrait des enfants. Finalement, nous choisissons le pass pour la journée. Et ce choix était le bon concernant notre petite famille. L’achat des billets se situe en dehors des sites, un bâtiment, très bien organisé, accueille tous les visiteurs. On y découvre le plan d’accès et les règles de conduite. Notamment, la tenue vestimentaire appropriée. Pour nous aucun problème mais nous voyons beaucoup de vendeurs de vêtements des alentours réaliser de belles ventes à des familles entières. En effet, pour les femmes autant que pour les hommes, les épaules et les genoux doivent être couverts ! Pas de micro short, pas de débardeur… Nous programmons la visite en allant « à l’essentiel » si je puis dire et consacrons notre journée à la visite de 3 lieux. Le premier étant le plus grand et le plus célèbre ;

Angkor Wat : le plus grand ensemble religieux du monde. 

Ta Prohm Temple : témoignage du triomphe de la Nature, les énormes racines étranglent les pierres qui subsistent

Bayon Temple : et ses 216 visages

Cette journée était intense, il est vrai ; la chaleur et le grand nombre de visiteurs accentuant la fatigue. Nous sommes heureux d’avoir découvert cet endroit. Nous en gardons un très beau souvenir, les enfants sont encore trop petits pour leur imposer plus d’une journée de visite. Enfin ce n’est que notre expérience… tout dépend des tempéraments peut être ! Nous avons eu l’immense joie de partager un moment avec mon animal préféré… les singes ! Pour ceux qui me connaissent, vous savez mon attachement envers ce petit animal, j’ai eu le bonheur de partager leur quotidien au cours de mon voyage en Amérique du sud, en travaillant au sein d’un refuge en Bolivie, à Samaïpata ! Alors quel fût ma joie en voyant ces petits macaques m’approcher ce jour-là. Un trio de bébés jouait avec ma robe, les enfants étaient un peu apeurés mais moi j’étais heureuse de vivre cet instant pleinement.

  Au cours de notre séjour à Siem Reap:

Nous apprécions beaucoup nous promener à travers les rues de la ville. Les enfants profitent des aires de jeux en plein air et aussi en intérieur ! Et oui, je le rappelle il fait très chaud ! Alors parfois nous allons nous rafraichir à l’intérieur des centres commerciaux (pourtant pas notre centre d’intérêt majeur) car on y trouve souvent des aires de jeux pour les enfants superbement bien organisées et encadrées. Ça fait partie des petits extras pour les enfants !

Le jardin royal de Siem Reap, « Royal gardens » est un peu décevant lors de notre passage, mais c’est peut-être une question de saison ou d’animation car d’autres voyageurs l’ont complimenté. Cependant, nous y trouvons deux attraits en fin de journée. Vers 18h00, un ballet de chauves-souris anime les lieux. C’est très impressionnant, un bruit assourdissant et des vols dans tous les sens au-dessus de nos têtes ! Cette animation dure une demi-heure environ, et laisse un bon souvenir à toute la famille ! Nous sommes ensuite attirés par le son de la musique… et nous nous rapprochons du fleuve Tonle Sap (le nom désigne le cours d’eau et son lac). A la tombée de la nuit, tout s’illumine par ici ! Les cours de gym en tous genre se succèdent sur les rives, et la bonne ambiance est garantie, de la zumba en passant par la gym tonique, il y en a pour tous les goûts et tous les niveaux ! Ce soir-là, malheureusement, nous n’avons pas la tenue adéquate pour participer mais on se dandine pas mal à côté !

Cette ville est très animée tous les soirs de la semaine, notamment, du côté de « Pub street ».

Un quartier hyper touristique où une multitude d’animations sont proposées. La rue principale est fermée à la circulation à partir de 17h00. C’est alors que tout se met en place, la rue se pare de 1000 lumières…

de la musique à gogo… des bars et restaurants proposent le « Happy-hour » pour plusieurs heures… des vendeurs ambulants, des stands d’insectes ou de fruits inconnus à gouter, des salons de massages, des boutiques…des animateurs de rue invitent à assister à des combats de boxe… tellement de choix que j’en oublie plein. Une abondance de tentations à la consommation ! Nous nous laissons tenter par l’expérience, que nous avions déjà vu de multiple fois sans la tester. Oh non ! Pas de dégustation de mygales ou de scorpions, non non , non !. Ce soir, c’est le grand soir, nous essayons la fish pedicure !

Il suffit de plonger nos pieds dans un bassin rempli de poissons Garra rufa pendants 15 à 30 minutes et de les laisser faire. Rire garanti ! ça chatouille beaucoup au début et petit à petit on s’y habitue… et l’efficacité est prouvée ! Les peaux mortes sont enlevées et les pieds sont tout doux ! Jade a plongé les mains, pas mal pour une première fois, et elle a adoré !

Un autre soir nous sommes allés diner dans un restaurant touristique, afin d’assister à un diner-spectacle de danse traditionnelle. La danse Apsara (une élite de la culture cambodgienne), autrefois exclusivement réservée aux rois khmers. C’est une danse très sensuelle, le dos cambré, les mains courbées et la tête parée d’une coiffe aux mille éclats, le rythme de la musique est très lent.

En tant que voyageurs au long cours:

  Il y a des choix à faire au niveau des dépenses et des excursions. Nous avons choisi celles-ci mais Siem Reap offre un plus grand choix de prestations touristiques. Notamment la journée d’excursion au bord du" lac Tonle Sap", que nous avions prévu de faire. Ce lac est le plus grand lac d’eau douce d’Asie du Sud Est, et un site de première importance du point de vue écologie. Un grand nombre de villages flottants s’y sont installés et nous aurions aimé en voir au moins un. A dire vrai, nous sommes allés jusqu’au point de départ des bateaux qui y mènent, mais face à la scène nous avons fait demi-tour. Nous n’avons pas du tout aimé « le circuit touristique » obligatoire pour y accéder, nous avions l’impression de nous trouver face aux guichets d’un parc d’attractions ! Une sensation de « vitrine », à tort ou à raison, nous n’avons pas été plus loin. Concernant le sanctuaire des oiseaux, « Prek Toal Bird Sanctuary », c’est le prix qui nous a repoussé (100 euros / personne) mais une voyageuse nous a confirmé que l’excursion est superbe ! Une prochaine fois peut-être, ça nous donnera l’occasion de revenir par ici, en famille, en couple ou nos enfants viendront par eux-mêmes !

 Notre itinéraire nous mène à 170 km au sud de Siem Reap:

En route vers Battambang ! Nous nous y rendons en bus, pour plus de simplicité, mais il y a d’autres moyens de locomotion pour y aller : le bateau et le taxi !

Bat Dambang =Battambang, plusieurs écritures pour une même ville. Elle doit son nom à une légende locale racontant l’histoire du géant Ta Dambang, dont il existe plusieurs versions. Nous avons retenu que le nom de la ville signifie « perdre le bâton » en langue Khmer. Une statue en est la symbolique.

La ville de Battambang est la 2^ème ville du Cambodge: 

Pourtant elle évoque la campagne (elle est entourée de pleine campagne!) Pour être honnête, nous avons parcouru un seul quartier de celle-ci car nous avons préféré partager notre temps avec une petite fille, cambodgienne de l’âge de nos enfants habitant la Guest house où nous logions.

La plupart des bâtiments sont de style colonial ou traditionnel cambodgien. Les vieilles maisons au bord de la rivière sont souvent transformées en boulangeries ou cafés français. Le long de la rive est dédié aux activités sportives ou aux aires de jeux pour enfants. Les voitures modernes partagent les rues avec les charrettes à traction animale. Le Psar Nat (grand marché) au centre-ville, est un lieu intéressant à visiter. Dans le bâtiment central se succèdent bijouteries, échoppes de barbier et de salon de beauté, vendeurs de poissons séchés et de fruits exotiques. On y trouve toutes sortes de choses, de l’alimentation, au prestataire de beauté en passant par le vendeur de chaussures ou de légumes. Odorat sensible : restez à l’extérieur !

Au départ de Battambang:

De nombreuses activités sont proposées, le "bamboo train" se situe à 4km au sud. Je ne peux le commenter car nous n’avons pas souhaité y aller, c’est l’activité numéro 1 de la région semble t- il mais elle n’a pas suscité notre intérêt. Des excursions multiples comme les grottes de Killing Caves de Phnom Sampeau (à 11km), sont faciles à organiser. Voyageant avec 2 enfants en bas âges nous n’avons pas souhaité les emmener dans un tel endroit connu pour être un site d’exécution des khmers rouges… tout près de là, les "bat caves" attirent beaucoup de voyageurs à la tombée de la nuit, il parait que le spectacle des chauves-souris est vraiment impressionnant !

Pour nous Battambang ce sont deux coups de cœur. Le premier étant très personnel puisqu’il s’agit d’une rencontre. Notre logement situé en bordure de la ville, à la campagne, nous a enchanté. Au point d’y rester plus longtemps que prévu et de devoir accélérer les étapes suivantes. En effet, la Guest house était extraordinaire et la piscine crée un lieu de rencontres et d’échanges idéal. Nous avons partagé beaucoup de temps avec la petite fille d’une employée de l’établissement qui était ravie de jouer avec les enfants et de bénéficier de plein d’activités manuelles que je proposais à ce trio de copains ! Jeux, peinture, dessin… on s’est bien amusés ! Les larmes ont coulé en partant… on s’attache vite à la gentillesse.

Le second coup de cœur : le cirque Phare Ponleu Selpak. Une merveille ! Nous ne sommes pas adeptes du cirque, en général. Nous y sommes allés car ce cirque est avant tout un projet magnifique. Son Histoire est une belle leçon de vie : « changer des vies par les arts », aider les enfants des camps de réfugiés à dépasser leurs traumatismes de la guerre grâce à des cours de dessin (1986). Aujourd’hui, Phare Ponleu Selpak est devenue une école d’art de haut niveau, et vraiment c’est un spectacle très complet, drôle, émouvant, surprenant… et convivial ! Une soirée gravée dans nos mémoires. Plusieurs soirs par semaine les élèves se produisent sur scène pour émerveiller le public, les représentations sont différentes et permettent d’y assister plusieurs fois au cours du séjour.

Encore 2h de route et nous arrivons à la frontière la plus au sud-ouest du Cambodge : Koh Kong.

C’est toujours une expérience particulière le passage en douane par voie terrestre. En fait, on paie un transfert d’un point A à un point B. On monte dans un véhicule… au milieu une frontière de sortie du territoire… un peu de marche… une frontière d’entrée dans un pays… et un autre véhicule (une autre langue, une autre monnaie…) !

Pour cette fois-ci, étant donné que l’on a modifié nos plans et que l’entrée au Cambodge a été assez… compliquée ! La sortie du pays est complétement improvisée ! Donc on nous dépose près du bureau de douane, on patiente un long moment car il y a beaucoup de voyageurs. Il fait très chaud, et les douaniers sont bienveillants, invitant chaque visiteur à se désaltérer. Ici, un panneau indique « No Money here », il n’y a pas donc d’appréhension à avoir concernant la corruption ici. C’est déjà un soulagement. Nous sommes 4, et la mésaventure du e.visa manquant à l’arrivée va nous permettre de vivre les deux procédures. Pour David, qui a un visa « traditionnel » la procédure est rapide, une photo, des empreintes et le tampon de sortie est marqué ! Et pour nous 3 qui avons le visa électronique, et bien quand tu n’as pas anticipé la sortie du territoire, tu dois chercher dans tes papiers, qui sont dans une trousse, dans un sac, sous sa housse de protection… alors que 30 personnes attendent derrière toi, qu’il fait 33° et que les enfants gesticulent dans tous les sens ! Zen… soyons zen ! Je respire un grand coup, je réfléchis, je récupère mon sac à dos déposé à quelques mètres (pour ne pas le trainer dans la file), je réfléchis, je déhousse le sac, je l’ouvre, je vide ce qui cache la trousse « des papiers importants » et je sors l’imprimé de réception du e.visa ! Ouf ! sauf qu’il faut refaire la file d’attente… et oui ! L’improvisation on adore mais ça demande une certaine organisation quand même ! Alors un conseil : bien" imprimer le e.visa en 2 exemplaires" car le 1^er est demandé à l’entrée du pays et le 2^nd à la sortie !