Un petit coup de stress.
Depuis deux semaines, les conversations entre “étrangers” tournent toutes autour des changements de visas que le gouvernement impose du jour au lendemain. Une compagnie indienne est mandatée pour gérer l’obtention (ou pas des visas). De multiples cas particuliers se font connaître et… ça fait réagir ! Le visa résident n’apparaît plus sur les listes de visas possibles ; qu’est-ce que cela veut dire ? Les prix du visa touristique augmentent énormément.
“Oh la La” :
Expression française très populaire auprès des non-francophones ! Au moins autant que le fameux: “comme ci , comme ça” que personnellement nous n’employons jamais! C’est drôle. Donc, oh la la… mais que se passe-t-il ? Notre visa termine fin juin… que va-t-on devoir/pouvoir faire ? Bref, des centaines de questions perturbent notre quiétude et donc notre quotidien. On entend des tas d’histoires ; plusieurs interprétations, mais que croire ?
On n’imagine pas notre aventure se terminer ainsi ;
Dans seulement sept semaines. On a créé notre petite vie ici, on a nos chiens, nos rituels de bien-être… et on aime vivre à Srilanka. Ce n’est pas possible que tout s’arrête ainsi. Ces derniers jours, chaque sourire Sri-lankais me donne les larmes aux yeux… et ils sont nombreux. Chaque attention de leur part me fait pleurer.
Non, ce n’est pas possible. David me réconforte et essaye de me rassurer :
« On va tout faire pour rester, ne t’inquiète pas. »
Il faut visualiser le positif, comme me répète ma copine Chantal. Oui, bien sûr, mais si ça ne suffisait pas ? Si nous ne remplissions pas toutes les conditions requises. On a beau être apprécié par la population locale et ne faire de tort à personne : la loi, c'est la loi ! Et même si on nous a déjà dit à plusieurs reprises « maintenant tu es Sri-lankais », dans les papiers nous ne le sommes pas. Alors, on se renseigne partout, même les avocats ne savent pas assurément ce qu’il en est. Ils nous disent de patienter, que bientôt, on en saura plus. Patienter oui, mais…
Il nous reste moins de deux mois.
Et en plus, nous attendons les nouveaux passeports des enfants… ça accentue un peu l’inquiétude. Nous sommes en ébullition à la maison. Et même si ce sont des problèmes de grandes personnes, on ne peut cacher notre inquiétude aux enfants… tout en essayant d’être rassurant ! Pas si simple ! Chantal nous annonce qu’elle rentre en France, après huit ans sur cette île. Le choc. Garder une vision positive ! Tout va bien se passer. Ça va s’arranger… comme dit toujours mon papa… bon, en vrai, il le dit en version chti, pour m’amuser et c’est plus drôle ainsi :
“Cha va s’arringer m’file” !
Et… en général, il a raison… ça finit toujours par “s’arringer” ! Alors, on se balade de Weligama à Galle en regardant chaque détail… comme si c'étaient les dernières fois…
Carpe Diem.
À suivre !