.Sinhalese Tamil Muslim and Burgher

Qui dit problème, dit solution !

en tuc tuc
Nous avons encore un tuctuc pour quelques jours, alors… en route vers l’aventure ! Bon… pas trop loin non plus ! Non pas parce que le véhicule est un tuctuc, mais parce qu’on a des chiens à nourrir ! Ah ! On les aime, nos deux chiens, et nous sommes heureux de les avoir à nos côtés, mais, c’est vrai, nous sommes moins libres depuis que nous les avons recueillis ! Bref, les escapades à la journée, c’est bien aussi !Direction le grand sud !


Ahangama, Weligama, Mirissa… Matara…

tuc tuc en panneStop : arrêt immédiat et imprévu. Le pneu arrière droit du véhicule est crevé. David trouve le pneu de secours (en piteux état, mais bon, il suffira pour aller jusqu’au prochain garage). Et puis, à ce moment-là, tu cherches le crique. Le mini-coffre : rien. Les coins et les recoins : rien. Pour faire le tour d’un tuctuc, c'est rapide, ce véhicule très pratique illustre parfaitement la philosophie du « juste l’essentiel » ! Bon…Pas de problème, nous sommes à Srilanka! Sans même solliciter qui que ce soit, un homme vient nous proposer son aide.On lui montre le pneu dégonflé, le pneu de secours… et… Il appelle deux passants pour nous venir en aide. En quelques minutes, ils soulèvent le véhicule et le pneu est changé ! Voilà, voilà…Chacun reprend sa route et le cours de sa journée ! Par chance, nous sommes à l’entrée de Matara, une ville moyenne de l’île, donc rapidement, nous trouvons un garage pour acheter un pneu et le faire monter. Bim bam boum ! Problème réglé !


On retrouve les amis pour le déjeuner à Batigama.

les pieds dans le sable
C’est chouette de manger tous ensemble, face à l’océan, les pieds dans le sable. Comme toujours, on passe un bon moment. Prochain arrêt : Dickwella ! La saison touristique termine, donc il y a des copains qui rentrent en Europe et d’autres, voyageurs, qui poursuivent leur périple ! On espère bien les revoir tous dans quelques mois ! Et puis, en fin de semaine, on organise une grande virée vers la capitale !


Unawatuna-Colombo en tuctuc !

La petite fleureRéveil à quatre heures du matin.nDépart à cinq heures. Pourquoi si tôt ? Tout d’abord pour éviter les embouteillages à l’approche des petites villes traversées et ensuite pour pouvoir profiter pleinement de la journée ! En effet, si nous avons décidé d’aller à Colombo aujourd'hui, c’est parce qu’il y a un événement qui nous intéresse. LPF : La Petite Fleur et non La Petite Fumée (groupe de musique que j’aimerais bien voir en concert un jour) organise une manifestation autour de la littérature pour enfants La petite fleur fête ses 30 ans ! LPF est une école, je cite : “nous offrons à nos étudiants une petite expérience scolaire dans un environnement qui a été étroitement développé pour encourager et élever chaque élève, tout en guidant plutôt que d'enseigner, nos élèves pour qu'ils soient le meilleur qu'ils puissent être, à leur propre manière unique.” Alors, forcément… ça m’intéresse ! Et puis pourquoi un nom français… J'aimerais bien poser la question à tante Bernie, la fondatrice de cet établissement qui, d’après les commentaires, semble être une personne extraordinaire 

Allons voir ce qu’il se passe par là-bas!BOOKAROO:

les enfants BOOKAROO

Le festival de la littérature pour enfants, a lieu pendant deux jours, au BMICH de Colombo.C’est immense. On ne s’attendait pas à un tel événement ! Des centaines d’enfants sont déjà sur le site. Il y a plein d’ateliers organisés pour les enfants entre 4 et 14 ans. Vingt et un conférenciers, cinq pays et une 50 aine d’activités seront proposées pendant deux jours. Nous rencontrons des écrivains et des illustrateurs venus présenter leurs livres et les dédicacer.

Une séance de lecture pour enfants commence:

séance de lecture

Nous nous joignons au groupe. Jade, très à l’aise, part s’asseoir au milieu des enfants et discute avec eux avant que le récit débute. Léon est plus réservé, il reste à nos côtés au fond de la salle.Le texte est lu en anglais , chaque passage est illustré et commenté par l’auteur, qui donne vie à son texte en faisant intervenir les enfants. Ce texte est très intéressant, il parle de la population Sri lankaise, de ses particularités et de ses différences."Sinhalese, Tamil, Muslim and Burgher"= cingalais (en général bouddhiste), tamoul (en général hindouiste), musulman et « Burgher » ! … Je ne comprends pas ce mot, mais je le devine être une appellation pour désigner les blancs… les chrétiens peut-être ? Je ne sais pas exactement. L’histoire lue explique de manière ludique et enfantine que l’on peut déterminer l’appartenance à un groupe par des indices. La tenue vestimentaire est un élément intéressant. Puis, le prénom peut aussi aider. Ce que la personne mange est également un facteur à prendre en compte pour déterminer à quel groupe elle appartient. Et puis il y a cette petite fille, personnage principal du livre, qui se demande qui elle est… Sa maman a appris le cingalais alors que son papa le tamoul… Sa maman ne porte pas le sari quotidiennement… À l’école, tous les enfants portent le même uniforme… Alors quel est le groupe auquel elle est censée appartenir ? Elle rentre à la maison et interroge son papa… Ce n’est pas si simple a expliqué, car l’Histoire est compliquée et elle est ponctuée de conflits, malheureusement, lui confie son papa. Et pourtant, si c'est très simple en fait… dans la tête et le cœur d’un enfant : il n’y a pas de différence, il n’y a pas de groupe auquel il faut appartenir “je n’ai jamais pensé que la fille assise à côté de moi était différente de moi […] Nous sommes tous des enfants de cette île ! Nous aimons jouer ensemble, et sommes tous amis.”Voici à peu près la traduction des dernières lignes du livre.Une belle leçon à retenir. Nous avons acheté ce livre. En rentrant à la maison, j’ai cherché la traduction de “Burgher”, cela signifie littéralement “bourgeois”…


Bizarre.

qui suis je

 

Alors, je me suis renseignée un peu plus…La dernière catégorie nommée correspond aux descendants des colons ! Des enfants dont les arrière-arrière-grand-parents sont probablement arrivés d’Europe ! Ce ne sont donc pas les blancs ni les chrétiens de manière générale… Nous ne sommes donc pas des “burghers” !
Mais alors, nous, qui sommes-nous ?
À suivre... Regards d'enfants.... !