Encourager à oser !
“On peut t’emmener à un endroit, à plein même ! Mais, à toi de ressentir… À toi, d’aller amasser les souvenirs… Alors vas-y, tu n’as pas besoin de nous pour t’accompagner… Sors de ta zone de confort et pars explorer… N’aies aucune crainte pour ta sécurité. N’aies pas peur de t’ennuyer, c’est justement à ce moment-là que tu vas t’épater. Pars à la rencontre de l’inconnu et des inconnus…” Ce sont à peu près les mots que nous avons employés pour persuader Cécile de partir découvrir l’île de Srilanka par elle-même.
Évidemment, c’était rassurant d’être à nos côtés, mais il y a tellement à découvrir de l’autre côté aussi.
Ce serait dommage de parcourir des milliers de kilomètres et de ne pas y aller ! Dasantha Dissanayake sera son chauffeur, nous le connaissons bien et lui faisons pleinement confiance. Il va conduire avec prudence et accompagner Cécile dans sa découverte. Avant son départ, nous allons lui montrer cet endroit que nous aimons tant ; face à l’océan : la Pagode de la Paix. Là-bas, l’ambiance est paisible et la vue fantastique. Comme à notre habitude, nous arrivons en fin de journée pour espérer profiter d’un beau coucher de soleil au son des prières bouddhistes.
Ce jour-là, le moine nous invite à entrer dans le temple.
Un peu gênée, car nous avons les épaules dénudées, je m’en excuse et il nous fait signe d’entrer malgré tout. Quelle aubaine, nous n’aurions pas osé !
Ce petit temple est magnifique, son intérieur est très coloré. Le portrait de monsieur Nichidatsu Fujii (moine bouddhiste japonais) est exposé. C’est lui qui est à l’origine de ce projet international de construire des pagodes de la paix afin de promouvoir la non-violence dans le monde. On nous propose de nous assoir et de discuter. C’est un moment privilégié, très émouvant. Aujourd’hui, il y a deux moines pour la prière. Celui qui dirige la cérémonie est déjà allé en France, il connaît le sud et a vécu près de Nice. Le second est plus timide, ou bien est-ce une attitude qu’il doit adopter face à cette situation ? Je ne sais pas. On ne connaît pas les codes. Dans ces moments-là, on a toujours peur d’être un peu maladroit, mais en fait, je crois que toutes les maladresses pourraient être excusées, on a le droit de ne pas savoir… La preuve : un couple de touristes entre dans la pièce, l’homme porte une casquette, la jeune femme un mini-short. Le moine demande au monsieur d’enlever son couvre-chef ; car il y a une solution simple à cette maladresse. Pour le micro-short, il ne va pas lui demander de l’enlever ! Ici, il n’y a pas de paréo à acheter ou à louer pour la visite, alors, il tolère plutôt que de lui refuser l’entrée… La paix, la tolérance, que ces mots sont agréables à employer. Ça y est, la dernière photo est prise sur le perron de la maison, c’est le moment de repartir pour Cécile. Elle a choisi trois étapes pour définir son parcours : le parc national de Yala, les montagnes d’Ella et le rocher du lion de Sigiriya. Nous lui souhaitons de belles découvertes, de belles rencontres et de collecter un maximum de souvenirs à ramener en France… Évidemment, je ne pense pas aux épices et babioles en tout genre, ça, c'est déjà fait!
Bon voyage au cœur de Srilanka.
Pour nous, le quotidien reprend son rythme de « saison basse », comme on dit ! Doucement le matin et pas trop vite ensuite ! Les matinées d’école et les après-midi de créations, c’est bien mieux que les récréations ! Oups… Pardon, c'est sorti comme ça ! Pour la rime ! Le Yapukaday du Saturday...Et la préparation d’un nouveau projet, qui aura lieu dans deux semaines…
À suivre...Neuf semaines... !