Unawatuna, Srilanka.
2 ans… Deux ans de vie ici.
Qui l’eût cru ? Premiers pas sur cette île en 2016 : coup de cœur.
On revient un an plus tard avec l’idée de peut-être un jour s’y installer… Un jour… Et voilà que tout nous a ramené ici.
Merci.
Merci à tous ces signes que nous avons su observer et qui nous ont emmené ici.
Merci à l’opportunité (voulez-vous) que nous avons osé saisir.
Merci à nous de croire en nous.
Merci la vie, nous sommes heureux de vivre ici.
De belles rencontres se présentent à nous ; comme cette jolie petite famille pleine de douceur. Me voici rebaptisée Miss Cacao par ce petit garçon au visage d’ange (Micha). Un pur bonheur de les avoir à nos côtés pendant quelques jours… ils vont nous manquer. La visite de Nathalie et Joël, que nous ne connaissions pas et qui pourtant nous semblent familiers, et qui nous invitent même chez eux lorsque nous serons en vacances en France. La fantaisie et la douceur de Salomé, en voyage pour ses trente ans avec ses parents… Le début d’un long périple pour elle, elle part à la rencontre d’elle-même… Et fait une pause chez nous, pour partager de bons moments tous ensemble.
Oh oui que de belles rencontres !
Et même si nous ne devions jamais nous revoir, ni même nous contacter… chaque personne a laissé quelque chose en nous. On oublie parfois les prénoms, mais on se souvient d’émotions ressenties, de moments partagés, des détails inoubliables, du son d’un rire, de la douceur de la voix, de la lumière des yeux, d’une petite attention, d’un regard complice, d’une accolade réconfortante à un moment difficile…
On ne sait pas toujours quel est le métier de la personne, ni même si l’en a un. On ne connaît rien, mais on en garde une expérience vécue ensemble.
C’est tellement plus important.
La plupart du temps, on connaît (ou reconnaît) les nationalités. Disons que quand on se croise entre étrangers, on a tendance à se présenter en disant d’où l’on vient ! Ce n’est pas ce qui nous caractérise forcément… et souvent, c'est plutôt pour savoir si ce que l’on croit est vrai : il paraît qu’en Pologne… c’est vrai ? Moi, c’est drôle, la Pologne par exemple, ça m’évoque un mariage auquel je suis allée étant enfant. Je ne me souviens de rien, sauf des pâtisseries. Si, si, c’est réel, je me souviens que les gâteaux étaient nombreux et délicieux ! Alors quand je croise un Polonais, comme cet enfant que j’étais, je lui parle des gâteaux de son pays !
Chaque rencontre est tellement instructive…
L’autre jour, on discutait avec des biélorusses… Eh bien, on comprend pourquoi la jeunesse se sauve vers la Pologne justement, on va dire que la liberté d’expression est très limitée par là-bas ! La semaine dernière, j'évoquais les nuisances touristiques. Je ne faisais pas seulement allusion aux nuisances sonores que certaines soirées génèrent… ni à la pollution des bouteilles en plastiques beaucoup trop nombreuses…Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais il y a eu quelques malheureux événements. Volontairement, je ne donnerai pas de descriptions trop précises, pas de stéréotypes non plus… ils sont faciles à trouver si l’on cherche un peu sur les réseaux sociaux. Disons qu’Unawatuna, cette année, a été très prisée par certaines nationalités. Des personnes qui souhaitaient reproduire leurs quotidiens ici, à Sri lanka, emmenant dans leurs bagages la dépravation, les mauvaises habitudes, l’égoïsme, le superficiel, l’extravagance… Oups. Je dois modérer mes propos et vraiment, je ne fais pas de généralité, car nous n’avons personnellement pas côtoyé de « mauvais individus » de cette nationalité ! Des personnes assez égoïstes pour créer des cercles fermés et nuire à l’équilibre financier des locaux.
Le Sri lankais est accueillant, bienveillant et sans jugement :
Mais il ne faut pas lui enlever le pain de la bouche ! N’oublions pas que le peuple Sri lankais a renversé le président, en 2022, sans utiliser trop de violence face à la situation catastrophique du pays à cette époque-là. Ici à Unawatuna, une soirée sur la plage a créé le chaos. En fait, elle n’a même pas eu, mais elle a été l’élément déclencheur d’un mouvement de contestation, et des mois plus tard, les conséquences sont encore multiples ! Une soirée annonçait « only white » sur les flyers : oui, la bêtise humaine va jusque-là ! Non, il n’était pas question d’un « dress cod » comme dans les soirées tropéziennes ! Non, non, il était bien question de couleur de peau, une absurdité totale, une aberration ! L’un des DJ a refusé de venir jouer à la vue de la publicité. Bref cet incident a eu l’effet d’une bombe. L’ambassade qui représente ces personnes a dû intervenir et présenter des excuses. Tout cela a généré un peu de tension pour les expatriés, nous ne souhaitons pas être assimilés à ces personnes, et ne le sommes pas. Cependant, au niveau de la loi, des visas, des contrôles, des réglementations… tout change depuis des semaines.
Tolérance zéro ou presque pour les résidents étrangers.
Le gouvernement souhaite reprendre le contrôle de la situation et permettre aux locaux de retrouver un certain équilibre… C’est la fin du mois de mars, la saison se termine sur la côte ouest, il y a beaucoup moins de touristes ; pourtant, l’année dernière, le mois d’avril était parmi nos préférés ! Alors, on en profite encore un peu ! La plage, le surf, les copains et même des chocolats de Pâques pour finir la semaine !