Jadéon en France

Encore un imprévu de dernière minute avant le départ !

En franceNous avons l’habitude de toujours recommander le même chauffeur, nous lui faisons entièrement confiance tant au niveau de la sécurité que du prix. Aujourd’hui, il doit nous conduire à l’aéroport. Décollage prévu à 10 h 30 ce matin. Calcul rapide : il faut être trois heures à l’avance, il y a deux heures et demie de trajet… On doit quitter la maison vers cinq heures. Autrement dit “5 am” ! L’île de Srilanka garde de nombreuses empreintes de la colonisation anglaise, dont le système horaire basé sur douze heures, contrairement au système français qui est sur vingt-quatre ! 5 am = 5 heures du matin ! 5 pm = 17 h = 5 heures de l’après-midi ! Il est quatre heures et demie, nous sommes prêts à partir. Les chiens nous voient nous agiter autour d’eux alors qu’ils sont encore à moitié endormis. On rassemble les dernières affaires pour le bon déroulement du voyage. Il est quatre heures quarante-cinq. Étrange, le chauffeur n’est pas encore là… On caresse encore un peu les chiens. On réunit les bagages à l’extérieur de la maison. Il est cinq heures. Le chauffeur n’est jamais en retard, c’est vraiment bizarre, pourvu qu’il ne lui soit rien arrivé ! Les chiens reçoivent de nouvelles caresses… On refait encore le tour de la maison pour s’assurer de ne rien oublier. Il est cinq heures et quart. Malgré les nombreux messages et appels, il ne répond pas. Inquiétant… J’appelle un chauffeur Pick me ; on ne peut absolument pas être en retard. Il est cinq heures et demie quand nous montons en voiture. Le chauffeur de taxi n’est pas venu. Heureusement que Pick me est efficace par ici ! Un dernier regard vers nos chiens. Nous partons pour l’aéroport. Quelques heures plus tard, nous sommes rassurés, le chauffeur n’a pas eu d’accident, il y a eu une confusion entre le fameux am et pm ! Il est extrêmement gêné. Comme quoi, même avec l’expérience… il peut y avoir des quiproquos !

COLOMBO-PARIS, arrivée prévue à 22 h 30.


Jade et Léon l’avion adorent prendre l’avion, c’est l’opportunité de voir de nombreux films et dessins animés ! On voyage de jour cette fois-ci, alors ils ne ferment pas les yeux un seul instant ! À chacun son programme ! Moi, je regarde “un petit truc en plus”, curieuse de découvrir cet immense succès. Puis, le film sur la vie de Bob Marley, intéressant. Et enfin, le stagiaire avec Robert de Niro ! Trois ambiances totalement différentes ! Les heures passent et l’avion avance à vive allure.

Nous serons bientôt en France.

Les hommes de ma vieCela fait 14 mois que nous ne sommes pas revenus. Nous allons le parcourir du nord est au sud est afin de revoir nos proches. Plus de 2000 kilomètres en voiture pour mener à bien cette mission. L’avion atterrit, c’est la nuit, le froid nous surprend ; mais l’accueil est tellement chaleureux que l’on l’oublie vite ! Mon papa est venu nous chercher. En voiture ! Encore deux heures de route pour remonter vers les Hauts-de-France ! Ce soir, tous les hommes de ma vie sont réunis. Mon papa, mes frères, mon mari et mon fils. C’est un moment privilégié et j’en suis consciente et reconnaissante. Accueillir toute la famille sous le toit de leur maison, pour quatre nuitées, est une sacrée organisation. Merci de tout mon cœur à tous les deux. La vie nous a appris que tous ces moments exceptionnels sont à apprécier pleinement, car ils ne se reproduiront peut-être plus…

LE PAS-DE-CALAIS

Jade dans la bibliothequePremière journée : réaliser deux souhaits ! Jade rêve de visiter une grande bibliothèque Allons-y quelques heures ! Léon, lui, aimerait jouer au bowling avec ses tontons. Allez-y ! On se rejoint plus tard !
Mon grand-père était mineur, j’aimerais que ses arrières petits-enfants réalisent dans quelles conditions il travaillait. Nous visitons le centre historique minier de Lewarde. C’est la deuxième fois que je viens ici ; c’est une belle visite, on remonte le temps et on apprend beaucoup. La salle des pendus (la grande salle de bain) m’a encore beaucoup impressionnée ; des dizaines de douches autour de la pièce, les cordes, les vêtements et les casques des mineurs suspendus dans les airs. Imaginer mon grand-père, sortant de la mine, noir de charbon, se déshabiller ici, accrocher son habit de travail et récupérer sa salopette… Je ne sais pas s’il la portait déjà, mais c’est ainsi qu’il est dans ma mémoire. Avec sa salopette bleue et sa chemise à carreaux, toujours un mouchoir dans sa poche. Ensuite, on visite le lieu de travail du tri, où travaillaient les femmes et les enfants. Puis, on descend dans la mine. Le bruit, l’obscurité, la promiscuité, les dangers… tout est expliqué et illustré par des mises en scène. Une page d’Histoire. Et dire que tout ceci existe encore dans d’autres régions du monde… Je me rappelle très bien du regard sombre de ces enfants que j’ai croisés dans la mine de Potosí, en Bolivie, même si leur sourire illuminait l’endroit. Éprouvant… Intimidant… Gênant…Triste. Ces enfants qui parfois travaillent la nuit dans la mine afin de pouvoir aller à l’école la journée, dans le but d'un meilleur avenir.

La mine

Nous allons voir des amis. Nous passons du temps en famille, en grande famille ! On se déplace en groupe ! Nous sommes en France depuis quatre jours, il nous faut quitter cette région pour aller rendre visite au papa de David. Comme le Schtroumpf grincheux, je le répète : je n’aime pas les au revoir ! Je n’ai jamais aimé les au revoir…

L’ISÈRE

Voiron le restaurantOn révise les cours de géographie en parcourant le trajet. La campagne, les montagnes au loin : « Tu vois les sommets enneigés là-bas, ce sont les Alpes. » Nous déjeunons à Voiron dans un petit restaurant de quartier. Un moment qui restera dans nos mémoires. Un groupe de personnes déjeune tranquillement, à leur table, un jeune-homme à ce petit truc en plus (un clin d’œil au film). Nos regards se croisent et je lui souris. Il se lève et vient me saluer. Les personnes à sa table ne comprennent pas. “Vous vous connaissez ?” Pas du tout. Il me demande comment je vais et lui retourne la question. Je me présente et il fait de même. Le moment est intense. Tous nous regardent. On discute tous les deux. Puis, il me dit que je suis belle. Je le remercie émue. “T’es belle Sabrina” Les personnes qui l’accompagnent sourient et me disent que j’ai mis de la lumière dans sa journée. Il en a mis dans la mienne. Au moment de partir, je vais le voir et lui dis : « Maintenant, on se connaît, alors on se dit au revoir et à bientôt. » Il semble heureux. Je suis heureuse. Encore une belle rencontre sur notre chemin. Le dimanche, nous allons au marché du lac de Paladru.Une ambiance comme on les aime. Discuter avec les gens, découvrir leur univers et partager un moment… c’est vraiment ce qui nous plaît où que l’on se trouve sur la planète !
À suivre !